Aujourd’hui interressons-nous à 2 apparitions (2 avril 1922 et 29 novembre 1922 ) de Saint Jean l’Evangeliste à Soeur Josefa. Saint Jean l’Évangéliste est apparu plusieurs fois à Josefa Menéndez, ces apparitions avaient pour but de transmettre des enseignements spirituels profonds et de renforcer Josefa dans sa mission de souffrance et d’amour offerte au Christ.

1. Une première rencontre sous le signe de la souffrance rédemptrice

Alors que Josefa était absorbée par la prière durant la Semaine Sainte, une lumière douce apparut devant elle. Ce n’était pas le Seigneur, mais Jean, l’Apôtre bien-aimé, portant dans ses mains un joyau précieux du Christ : la couronne d’épines.

D’une voix calme et pénétrante, il lui déclara : — Je suis le disciple du Seigneur. Je suis Jean l’Évangéliste et je t’apporte un des joyaux les plus précieux du divin Maître.

La couronne, symbole de la Passion du Christ, fut déposée sur sa tête. Contrairement à la douleur qu’elle aurait pu ressentir, Josefa éprouva une paix profonde, une confirmation silencieuse de son appel spirituel.

Elle osa alors lui confier ses angoisses et les souffrances que le démon lui infligeait. Jean, avec une douceur infinie, la rassura : — Ne crains rien. Ton âme est un lis que Jésus garde en son Cœur.

Puis il lui révéla les pensées qui habitaient le Christ en cette nuit du Jeudi Saint : son amour immense pour ses disciples, le combat intérieur entre le désir de rester parmi eux et la nécessité de se donner à eux par l’Eucharistie. Il lui fit entrevoir la douleur causée par l’ingratitude de certaines âmes, la trahison de Judas et l’intensité de son sacrifice d’amour.

Après ces révélations, dans un éclair de lumière, l’Apôtre disparut, laissant Josefa bouleversée mais pénétrée d’une paix nouvelle.

2. L’offrande de la Croix : un appel à vivre pleinementavec le Christ

Le lendemain, tandis qu’elle travaillait dans sa cellule, une lumière familière envahit l’espace. Josefa leva les yeux et reconnut à nouveau Jean l’Évangéliste. Cette fois, il tenait dans ses bras la Croix du Sauveur.

Émue, Josefa renouvela ses vœux avec ferveur. Jean lui parla alors avec une gravité empreinte de tendresse : — Âme bien-aimée du divin Maître, Je viens te donner la Croix du Sauveur. Elle ne blesse pas le corps, mais elle fait répandre le sang du cœur…

Par ces mots, l’Apôtre lui faisait comprendre que la souffrance intérieure, celle du cœur offert en sacrifice, avait une valeur spirituelle profonde. Il poursuivit : — Que les peines qu’elle t’apporte soulagent l’amertume dont les pécheurs abreuvent Notre Dieu et Seigneur. Que le sang de ton cœur soit un vin délicieux qui révèle à beaucoup d’âmes les douceurs et les attraits de la virginité…

Il lui rappela enfin l’importance de fixer son regard vers le ciel : — Fixe tes yeux au ciel, car ce qui est d’ici-bas n’est rien. La souffrance est la vie de l’âme, et l’âme qui a compris toute la valeur de la souffrance vit de la véritable Vie.