À plusieurs reprises, Jésus demande à Josefa de prier pour des âmes en détresse, égarées dans le péché, l’ésotérisme ou l’aveuglement spirituel. En novembre 1920 et en septembre 1921, elle consigne dans ses carnets la souffrance de Jésus pour ces âmes. Ces pages, empreintes d’une tendre douleur, résument avec force la mission unique de Josefa dans le mystère du salut : être un pont d’amour entre le Cœur blessé de Jésus et les âmes éloignées de Lui.

Un monde sans amour pour Jésus ?

Josefa est une mystique pour notre temps : un temps marqué par l’indifférence, le refus de Dieu, et un amour blessé. Jésus lui parle non pas avec colère, mais avec un cœur transpercé d’un amour méprisé. Il lui dit :

« Jusqu’à ce que cette âme revienne à moi, je viendrai et je te demanderai l’amour qu’elle me refuse. »

Ces mots montrent que le Cœur de Jésus souffre d’un manque d’amour, et que dans sa soif d’amour, il vient chercher chez une autre âme, chez Josefa, ce que certains lui refusent. Jésus ne se venge pas, il supplie. Et Josefa devient alors un canal par lequel Jésus peut encore aimer, attendre, et sauver.
Il l’associe à sa souffrance et Il lui dit :

« Pour que tu comprennes mieux ma douleur, Josefa, je te la ferai partager. »

C’est là le propre de la vocation mystique de Josefa : partager la Passion intérieure du Christ. Il ne s’agit pas d’un simple sentiment de compassion, mais d’une véritable participation à son combat pour les âmes. Elle prie, souffre, attend, espère avec Lui. Elle devient mystiquement co-rédemptrice, non par ses mérites personnels, mais parce que Dieu choisit d’agir par la pauvreté d’une âme disponible.

Le rôle de Josefa dans le salut des âmes

Le texte montre que Jésus ne force personne à l’aimer, mais il persévère jusqu’au bout. Il dit :

« Si elle tarde à revenir, tous deux nous unirons notre ardent désir de son retour. »

L’espérance de Jésus ne s’épuise pas. Même devant le refus ou la lenteur des âmes, il s’unit à Josefa pour continuer d’attendre. Il ne renonce pas : il sauve par l’amour fidèle, même s’il est rejeté.
Et quand une âme revient, même in extremis, il dit :

« Réjouis-toi Josefa, cette âme, nous l’avons gagnée. »

C’est là le fruit de l’union mystique : Josefa a offert, prié, souffert non pour elle-même, mais uniquement pour la gloire du Cœur de Jésus. Elle a reconnu sa petitesse, et Jésus s’est servi de sa misère pour sauver.

Prière pour le retour des âmes par l’intercession de Sœur Josefa Menéndez

Seigneur Jésus,
Toi dont le Cœur est blessé d’amour pour les âmes qui T’oublient,
regarde celles qui se sont éloignées de Toi,
celles qui errent dans la nuit sans lumière ni paix.

Par l’intercession de ta fidèle servante, Sœur Josefa Menéndez,
qui a partagé ton ardente soif d’amour,
attire de nouveau à Toi les cœurs froids, blessés ou endurcis.

Toi qui te sers de notre misère pour sauver,
prends pitié des âmes en peine.
Rappelle-les à Ton Cœur, embrase-les de Ton feu,
et fais-les renaître à Ton pardon.

Sœur Josefa, toi qui as consolé Jésus par ton amour silencieux,
intercède pour ceux qui T’ignorent ou Te refusent.
Unis-toi à Son désir, prie pour leur retour,
afin qu’un jour, Jésus puisse dire encore :
« Réjouis-toi, Josefa, cette âme, nous l’avons gagnée. »
Amen.