« Je suis un Dieu infiniment juste, mais aussi un Père plein de miséricorde » |
OUVERTURE DE L’ANNEE SAINTE DE LA MISERICORDE
Comment mieux comprendre l’inconcevable mystère de la Conception Immaculée de Marie qu’en écoutant Marie elle-même nous en parler. Elle le fait lorsque Josefa est aux portes du ciel, pour l’encourager... Josefa fait ses adieux... elle sait qu’elle mourra bientôt. Le soir du 8 décembre 1923, elle va à la chapelle confier son offrande à l’Hostie exposée...C’est là que la Très Sainte Vierge l’attend pour lui donner un avant-goût de la rencontre éternelle.
Josefa écrira ce qui suit : ce sont les dernières lignes tracées sur son cahier.
« Ce soir, tandis que j’étais à la chapelle, la Très Sainte Vierge est venue soudain. Vêtue comme toujours, mais environnée d’une clarté éblouissante. Elle était debout sur un croissant de nuages d’azur et très léger. Sur sa tête était à peine posé un long voile d’un bleu très pâle, qui se perdait dans les nuées sur lesquelles reposaient ses pieds.
« Elle était si belle, que je n’osais rien lui dire. Mon âme était perdue rien qu’en regardant sa beauté !
« Enfin, j’ai renouvelé mes Voeux et Elle m’a dit avec une voix douce et solennelle :
Ma fille, l’Église me loue et m’honore en contemplant mon Immaculée Conception. Les hommes admirent les prodiges que le Seigneur a opérés en moi et la beauté dont Il m’a revêtue avant même que la faute originelle ait pu atteindre mon âme. Oui, Celui qui est Dieu Éternel, m’a choisie pour sa Mère et m’a comblée de grâces singulières dont aucune autre créature n’a jamais été favorisée. Toute la beauté qui resplendit en moi est le reflet des perfections du Tout-Puissant et les louanges qui me sont adressées glorifient Celui qui, étant mon Créateur et mon Seigneur, a voulu faire de moi sa Mère.
« Mon plus beau titre de gloire est d’être Immaculée en même temps que Mère de Dieu. Mais je me réjouis surtout d’unir à ce titre celui de Mère de Miséricorde et de Mère des Pécheurs. »
Les notes de Josefa s’arrêtent définitivement sur cette double affirmation de sa Mère du ciel. C’est comme la signature de la Très Sainte Vierge paraphant le Message divin... l’écho de l’Oeuvre d’Amour du Fils sur les lèvres virginales de sa mère... le Cœur Immaculé de Celle qui est la Mère de Miséricorde et la Mère des pauvres Pécheurs, conduisant le monde au Cœur Sacré de Celui qui s’est appelé Bonté, Amour et Miséricorde !
Nous savons que ce dogme, l’Eglise l’a défini en 1854 et que Marie l’a confirmé 4 ans plus tard à Lourdes. Comment ne pas s’émerveiller !
Ce que nous connaissons peu c’est que cette proclamation du dogme fut confiée à Soeur Marie Lataste une jeune religieuse et mystique française, entrée dans la Société du Sacré-Coeur également comme Sr Josefa.
L’IMMACULÉE CONCEPTION
Soeur Marie Lataste est morte en 1847 et l’Immaculée Conception lui fut annoncée avant même que Pie lX le définisse comme dogme le 8 décembre 1854, et avant même l’annonce à Bernadette Soubirous, « Je suis l’Immaculée Conception » le 25 mars 1858.
Voici ce qu’elle écrit au sujet de l’Immaculée Conception :
« Quand Jésus fut dans mon cœur, il me dit ainsi : « Ma fille, vos hommages ont été agréés par ma Mère et aussi par moi. Je veux vous remercier de votre piété par une nouvelle qui vous fera plaisir. Le jour va venir où le Ciel et la terre se concerteront ensemble pour donner à ma Mère ce qui lui est dû. Le péché n’a jamais été en elle, et sa conception a été pure, et sans tache, et immaculée comme le reste de sa vie.
Je veux que sur la terre cette Vérité soit proclamée et reconnue par tous les chrétiens. Je me suis élu un Pape et j’ai soufflé dans son cœur cette résolution. Il aura toujours dans sa tête cette pensée pendant qu’il sera Pape. Il réunira les évêques du monde pour entendre leurs voix proclamer Marie IMMACULÉE dans sa Conception et toutes les voix se réuniront dans sa voix. Alors, sur la terre, rien ne manquera à l’honneur de ma Mère. (Livre 3, ch. 4)